Un endroit éloigné des activités de la ville

La lune laissait briller dans le ciel sa parenthèse scintillante, qui éclairait comme le crépuscule.
Le ciel chargé de nuit et d´obscurité réveillait en moi des instincts sanguinaires que j´étouffais rapidement. Exhibant mes crocs vers la voûte céleste, je leur confiais ainsi mon secret qui pouvait s´avérer mortel si les autorités l´apprenaient. Deux personnes, jusqu´à présent, le connaissaient. Amy, ma meilleure et seule amie, et Alia, que je considérais comme une alliée précieuse. Nous étions reliées dans nos tourments et notre partie Drow, ce qui me rassurait un peu. Je n´étais pas la seule victime de cette malédiction.
J´étais arrivée au Lac aux Lotus.
C´était une étendue d´eau claire comme du verre, qui frissonait doucement au contact du vent, sans bruit. Les lotus, lourdes et délicates fleurs roses et blanches, flottaient tranquillement, épanouis, offrant leur beauté végétale au mystérieux éclat de la Lune.
Ma tunique de cuir me ceignait le corps, et j´ai brusquement éprouvé un fort besoin de la retirer. Je l´ai déposée sur la berge, à présent vêtue d´une légère chemise noire en toile grossière. J´ai également enlevée mes chausses, puis, passant ma chemise par-dessus ma tête, je plongeais dans les eaux transparentes du lac. Mes yeux sous l´eau étaient ouverts, et je voyais au-dessus de moi les feuilles et les fleurs de lotus, et, au loin, des bancs de minuscules poissons argentés.
Je me suis assise en tailleur au fond du lac, mes cheveux flottant librement autour de moi. J´ai souri à l´eau, puis, je me suis couchée à terre, contre la douceur du sable, ma joue reposant dans le creux de ma main. Une algue a effleuré mes longues oreilles pointues.
Soudain, mon regard a été attiré par une figure rendue floue par l´eau. Elle était elfique, je le voyais bien. Mais ce n´était ni Alia ni Amy. Tapie au fond du lac, j´ai nagé dans la direction opposée rapidement, premièrement parce que je voulais m´éviter une nouvelle humiliation, et deuxièmement parce que je commençais sérieusement à manquer d´air.

[désolée du retard]

Seule. Toujours seule. Aëlyan avait pris l'habitude de vivre ainsi. Ce soir là, la jeune elfe quitta son appartement tard dans la nuit. Elle ne pouvait pas dormir alors qutant aller se dégourdir les jambes dans le coin... Quelle magnifique nuit ! Elle avait quelque chose de... Mysthique. Dommage que certains elfes ne sachent pas profiter des plaisirs simples de la vie... Ses cheveux flottants au vent, la guerrière se déplacait rapidement parmi la végétation environnante. De grands arbres étaient parfois illuminés de minuscules points dorrés, signe de vie. C'était en effet les lumières des maisons qu l'on voyait briller d'en bas. Aëlyan hésita à s'arréter ici mais se décida à continuer un peu. Ca ne pouvait pas faire de mel, si ? Elle continua sa course effrenée dans les bois, cueillant un fruit par çi, admirant un bosquet de fleurs extravagantes par là. On lui avait souvent dit que la liberté était la plus belle chose qu'un être vivant puisse avoir et cette nuit là, elle en goûtait la saveur exquise. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle se rendit compte qu'elle était... Perdue ! Elle ne savait où. Dans le noir total, elle n'arrivait pas à se repérer. Tant pis, elle avait la vie devant elle, autant faire de l'exploration maintenant ! Avançant à l'aveuglette parmis les fourrés, elle se maudissait à chaque pas de sa stupidité. Puis, au bout d'un certain temps, elle déboucha sur une magnifique clairière. La plus belle qu'elle n'ait jamais vu; Pour cause, un superbe point d'eau siégeait en son centre, des miliers de fleurs flottant paisiblement à sa surface. Tout autour de la clairière, s'étendait la sylve sombre. Qui eut cru que ces ténèbres se trouvaient à quelques mètres de l'endroit merveilleux ? Le sol était fait d'herbe tendre, d'un vert magnifique et jonché de petites fleurs multicolores. Aëlyan était emerveillée par tant de splendeur. Elle s'approcha du lac, l'eau était si claire qu'on y voyait danser les petits poissons argentés, parmi les tiges des lotus. Mais ce ne fut pas cela qui stupéfia la jeune elfe... C'était une forme humanoïde et féminine qui se déplaçait sous l'eau pour se retrouver à l'opposé du point d'eau. Lorsque l'inconnue se retourna vers elle, Aëlyan put voir qu'elle était bien elfique. Par contre, elle ne paraissait pas très amicale. La guerrière des elfe dorés sortit rapidement la dague qu'elle avait sous la main et se mit en posture de défense avec une rapidité et une souplesse félines. Elle fit le tour du lac sur la défensive et se retrouva à quelques mètres de l'autre. Serrant les dent, elle essaya de garder un ton neutre alors qu'elle disait.

- Salut, je te dérange pas j'espère ?

Son sarcasme sembla énerver la seconde elfe et la guerrière se maudit d'oublier les bonnes manières, amusée toutefois d'être allé à son but en l'irritant...

[pas grave]

- Je ne te gène pas, j´espère?

La voix chargée d´ironie me parvint. Je me retournais. L´inconnue se dressait au-dessus de moi, un couteau à la main. Elle devait être rapide, vu la vitesse qu´elle avait mis pour contourner le lac.
C´était un elfe du soleil, je le vis tout de suite. Ma première pensée, stupide, fut si elle connaissait mon père. Ou plutôt, avait connu. Mais je chassais cette idée.
Que faisait-elle ici, si loin d´Aman'thyr?
Mon premier geste aurait été de l´ignorer. Mais pourquoi m´avait-elle adressé la parole? Que lui avais-je fait pour mériter un tel salut?
J´ai regardé son couteau.

- Range ton jouet, tu vas finir par blesser quelqu´un, lui ai-je répondu avant de m´enfoncer entre les lotus.

- Range ton jouet, tu vas finir par blesser quelqu´un.

*Mon jouet ?!?* Comment osait-elle cette petite... ? Et puis d'abord, qui était-elle ? Peut-être avait-elle peur de son arme... Peut-être était-elle simplement une paysane venue se détendre... Peut-être aëlyan en avait-elle trop fait... Rrrroooohhhh !! Ca faisait beaucoup de "peut-être" tout ça ! De toute gaçon, a en voir la couleur de sa peau et de ses cheveux, elle n'était pas Elfe Dorée... Mais alors, elle était quoi ? Trop de questions actuellementsans réponses se bousculaient dans l'esprit de la jeune guerrière. L'elfe à la peau brune s'approcha du lac sur la défensive mais la tête de l'inconnue avait déjà disparue entre les grosse fleurs rose pâle. Aëlyan hésita puis se décida à la rejoindre. Le seul moyen de la rattraper était de la poursuivre alors il en serait ainsi. La rouquine enleva sa bandoulière et la déposa sur une branche basse. Puis, elle retira ses chaussures de cuir noir avant d'enlever sa tunique moulante sombre, qu'elle prenait le soir pour se protéger du froid, des regards et se déplacer aisément. Désormais en léger ensemble d'un haut à bretelles et d'un pantalon court, elle sauta dans l'eau froide. *Froide ?! Elle paraissait pourtant si bonne !* Glacée jusqu'aux os, l'elfe chassa cette idée de ses pensées et se concentra sur sa cible. Déjà, il lui faudrait s'excuser ! Pourquoi avait-elle été si méchante ? L'ironie faisait partie de sa nature, ni plus ni moins. Surement le moyens le plus amère qu'elle avait trouvé pour se venger de son passé sur les autres. Enfin, l'important était désormais cette femme. Aëlyan la rattrapa enfin et l'attrappa légèrement par l'épaule, lui faisant signe de remonter. Enfin à l'air libre, elle lui dit :

- Excuse ma réaction, je n'aurais pas dû t'agresser. Se rappelant ses "jouets", elle ajouta d'un ton autodérisoir. Sache juste que mes jouets sont trois et que je sais m'en servir... Au fait, comment t'appelles-tu ?

- Excuse ma réaction, je n'aurais pas dû t'agresser. Se rappelant ses "jouets", elle ajouta d'un ton autodérisoir. Sache juste que mes jouets sont trois et que je sais m'en servir... Au fait, comment t'appelles-tu ?

"Sache juste que mes jouets sont trois et que je sais m´en servir".... Etait-ce là une menace? Je savais qu´avec une guerrière, je devais me tenir sur mes gardes, surtout si elle était elfe de soleil, car elles étaient alors très fières et ne toléraient pas d´insultes.
D´accord, faisons le point. Elle me menaçait et après elle me demandait mon nom?
Je me dégageais d´un spasme, et la dévisageais de haut en bas avec dédain.
Ah elle savait se servir de ses dagues? Elle croyait m´intimider, m´intimer le respect en disant cela, se croyait-elle capable de me battre?

- Et qu´est-ce qui te fait croire que tu pourrais avoir raison de moi, petite elfe? Même tes aiguilles à tricoter ne te seraient pas de grand recours, dis-je d´une voix lourde de mépris en désignant ses dagues.

L'autre répondi sèchement :

- Et qu´est-ce qui te fait croire que tu pourrais avoir raison de moi, petite elfe? Même tes aiguilles à tricoter ne te seraient pas de grand recours

Parfait... Cette elfe faisait certainement l'une des plus grandes erreurs de sa misérable, et bientôt courte vie. Elle sous-estimait son adversaire. Bon, soyons réalistes, Aëlyan n'y avait pas été de main morte. Elle soupira découragée et observa longuement ses "aiguilles à tricoter". Avec ça, elle aurait tôt fait un joli par-dessus en cuire d'elfe... Beurk ! C'était dégoutant ! Elle fixa la femme de ses yeux noisette et dit, tout sourire.

- Oui... Il est vrai que je n'aurais aucune chance face à... Toi. Je ne vois pas comment j'ai pu me fourer ça dans la tête, alors que toi, tu sais parfaitement à quel genre d'adversaire tu as affaire. Et, évidemment, tu n'as pas pensé une seule seconde que tu aurais raison de moi !

C'était un avertissement teinté de narcicisme, soit, mais habilement caché. Pourquoi tout le monde croyait tout le temps que la guerrière Dorée lui voulait du mal ? C'est vrai quoi, elle n'avait fait que se défendre contre une potentielle attaque . Ce n'était pas la fin des harricots, elle n'avait pas non plus égorgée son interlocutrice... Cette idée lui parut fort alléchant en cet instant précis. *Non ! Ne déclare pas de guerre maintenant ! Ne l'égorge pas ma fille, ne l'égorge pas !* se disait la jeune elfe...

- Oui... Il est vrai que je n'aurais aucune chance face à... Toi. Je ne vois pas comment j'ai pu me fourer ça dans la tête, alors que toi, tu sais parfaitement à quel genre d'adversaire tu as affaire. Et, évidemment, tu n'as pas pensé une seule seconde que tu aurais raison de moi !

C´était moi où elle se payait ma tête? Mes instincts Drow, renforcés par l´obscurité de la nuit, étaient à la fleur de ma peau et menaçaient d´éclater au grand jour... enfin, à la grande nuit.
Je perçus soudain une lueur dans son regard... Une lueur qui ne me disait rien qui vaille. Je lus une envie de sang, comme si elle voulait me tailler en pièces.
Ah, elle voulait se battre, la petite Dorée? Parfait. Elle allait avoir du fil à retordre. Et des pansements, aussi.
Elle pensait que, vu que je n´étais pas armée, j´ étais sans défense? Mes instincts Drows valaient mieux que des épées. Et mes crocs pouvaient faire très, très mal, parfois. Une petite morsure dans la jugulaire, et on n´en parle plus.

- Non, c´est vrai, je n´ai pas douté une seule seconde de ma victoire sur toi. (Je l´ai fixée de haut en bas avec mépris) Les tiens sont trop lâches pour combattre, tu dois venir te défouler chez les autres?

De nouveau cette sanguinaire lueur. J´ai écarté les bras (heureusement mes cheveux couvraient mes formes naissantes).

- Allez, vas-y, tue-moi, petite elfe! Essaye, et ridiculise-toi!


(Hoho, ca devient chaud! J´adore ce RP, merci Aelyan!)

[^^ Pas de quoi !]

L'elfe inconnue se leva et écarta les bras en disant :

- Allez, vas-y, tue-moi, petite elfe! Essaye, et ridiculise-toi!

Pfffffff... Tous les mêmes ! Ils étaient persuadés d'être les plus fort. Quelle bande d'imbéciles ! Aëlyan hésita à en finir avec elle mais se résigna. Après tout, ce n'était surement qu'une pauvre folle effrayée qui ne voulait qu'être épargnée en se faisant passer pour ce qu'elle n'était pas. L'elfe Dorée soupira longuement et bruyament puis sortit du Lac sans un regard. Elle observa les alentours puis s'allonga, bras ouverts dans l'herbe tendre afin de sécher au clair de lune. Lorsqu'elle fut bien installée, elle lacha enfin :


- A quoi bon ?! Tu n'en vaux pas la peine, vas ! Allez, je te laisse t'enfuire. On oublie tout mais par pitié, je n'aime pas me battre, ne m'y pousse pas !

Elle se relmeva sur ses coudes et observa l'inconnue. Elle était brune aux pointes plus fonçées. Avait la peau blanche comme neige et des yeux dont la jeune guerrière n'arrivait pas à distinguer la couleur. Mais ce qui la frappait le plus chez cette fille... C'étaient ses crocs ! Elle avait des dents super pointues ! Aëlyan ne put retenir une exclamation :

- Hé ! Mais t'as des crocs ! J'avais pas vu... Alors comme ça, tu comptes me mordre ?!

- Hé ! Mais t'as des crocs ! J'avais pas vu... Alors comme ça, tu comptes me mordre ?!

J´ai porté immédiatement la main devant ma bouche. Comment avais-je pu être aussi bête? Maintenant, j´avais une ennemie qui le savait.
Bon, rien ne sert de se faire des reproches. Je devais me tirer de ce mauvais pas, et vite.
Nier mes crocs aurait été inutile, la lune traîtresse les éclairait et ils brillaient de toute leur longueur.
Bon, vu qu´on était bien parties pour nous battre, autant que ça en vaille la peine. Ma partie Drow avait été profondément insultée par ce que la fille avait dit, comme quoi je ne valais pas la peine qu´on se batte contre moi. Je brûlais de lui faire rentrer ses paroles dans sa gorge délicate.
J´ai réfléchi quelques secondes de plus, histoire de confirmer ce que je comptais faire, puis je me transformais en une violente bourrasque de vent, arrachais une dague à la jeune fille et repris consistance normale à deux doigts de son visage, mes crocs effleurant sa peau.

- Te mordre? Rien que ca? J´ai beau ne pas être guerrière, je sais me servir d´une épée (*c´était vrai, ma mère m´avait initiée aux arts de l´escrime et je connaissais quelques bottes sympa dont la rouquine se souviendrait... si tant est qu´elle en ressorte vivante*). Et d´ailleurs, mes ongles peuvent faire assez mal aussi. Tu avais pas dit quelque chose au sujet de mes aptitudes combatives, princesse?

[Scusi, j'étais complètement débordée, j'ai pas pu Rper...]

- Te mordre? Rien que ca? J´ai beau ne pas être guerrière, je sais me servir d´une épée. Et d´ailleurs, mes ongles peuvent faire assez mal aussi. Tu avais pas dit quelque chose au sujet de mes aptitudes combatives, princesse ?

Voilà ce que cette empotée cracha au nez de la guerrière, après lui avoir enlevé une dague en se transformant en tempète ambulante. Elle ? Elle n'avait rien dit ! C'est juste cette idiote qui, depuis le début, est persuadée d'être la reine du monde ! Il ya des gens, parfois, on se demande ce qu'ils ont à la place du cerveau... La "princesse" réfléchit une fraction de seconde et décida de montrer à cet ennemi doué et bien armée ce que elle pouvait faire lorsqu'elle était en colère. Elle se baissa brusquement avant de rouler derrière son adversaire en passant sous elle, sortit la dague miniature cachée dans sa pince à cheveux et, tel un fauve bondissant sur sa proie, sauta sur le dos de l'autre, l'agripa d'une main, la dague empoisonnée posée sous son cou.
Cruellement, Aëlyan sourit à pleine dents, lécha l'oreille de l'autre et murmura.

- C'est qui la pincesse maintenant ? Et tu ne m'as toujours pas dit ton nom... J'aime me renseigner sur mes ennemis, même s'ils ne restent pas longtemps dans ce monde...

Après ces paroles sanguinaires, elle appuya un peu plus la lame de sa dague sur le cou de l'elfe, faisant bien attention à ne pas abimer sa chair pâle et tendre. Ensuite, elle prit ses cheveux sombres de sa main libre et bascula légèrement sa tête en arrière. La toisant de haut, elle se lècha les lèvres et, d'un violent coup de pied, rejetta l'ennemie dans le lac...

[Au fait, on doit être amies ou ennemies ?]

(aucune idée, mais c´est marrant comme RP! On verra à la fin, j´aime bien improviser)

Je tombais dans l´eau fraîche, qui me fouetta le corps.
Alors là, c´en était trop! Comment osait-elle?
Moi, je n´avais rien demandé, c´était elle qui m´avait adressé la parole en première! Qu´en avait-elle eu besoin, elle n´avait pas d´amis ou quoi?
La colère bouillonna en moi. Je me transformais en brise douce qui me porta jusqu'à mes vêtements, dans lesquels je me glissais. Je voyais l´elfe Dorée, à l´autre bout du lac, me chercher des yeux, désorientée.
J´accentuais ma brise en un coup de vent, me positionnais derrière elle et repris ma forme normale.

- On cherche quelqu'un?

Sans lui laisser le temps de répondre, je lui balançais un coup de pied dans le creux du dos qui la fit chuter dans l´eau. Je la regardais un instant se démener, puis ressortir, dégoulinante. Et je me jetais sur elle, crocs et griffes dehors, la projetant par terre, et lui mordis sauvagement l´épaule.

(qu'est-ce qui se passe? ça fait longtemps que tu n'as pas répondu...)

[Désolée, je n'ai plus le temps de venir >.<']

Aëlyan était contente d'avoir pu se débarasser de sa satanée interlocutrice. Mais, lorsqu'elle la vit se changer en une petite tornade, elle n'en crut pas ses yeux. Elle s'était attaquée à un mage d'une autre citée. La guerrière voulut s'excuser mais n'en eut pas le temps, l'autre la rattrapait déjà.
Elle était sorti tellement vite que la jeune elfe ne l'avait pas vue venir.

- On cherche quelqu'un?

*La peste* pensa Aëlyan. Cette elfe avait osé lui balancer un coup de pied qui la propulsa dans l'eau. La rouquine nagea pour rejoindre le bord du lac, s'ébroua puis, avant même qu'elle n'ait eu le temps d'avancer, l'autre l'attrapa par derrière et la mordit à l'épaule, comme un animal.
Hurlant de douleur, un cri aigü lui montant à la gorge, sa rage prit le dessus et elle perdit le contrôle de ses mouvements. Elle se retourna et se mit à attaquer l'ennemie rapidement, imprécisément et en hurlant

- Je vais te tuer !! Sale arrogante !

Elle lui fondit dessus, sa dague à la main et lui entailla le bras. Le sang gicla, l'autre se défendit, sa vision se brouilla, elle tomba dans l'inconscience, prise de vertige. Le malaise. L'évanouissement...

Alors là, j'y étais peut-être allée un peu trop fort... Lorsque la Dorée m'avait entaillé le bras avec sa dague et que mon sang avait bouillonné hors de la plaie, j'avais vu rouge. Ma main, toutes griffes sorties, s'était abattue en travers de son visage si fin et si gracieux. Le sang pourpre jaillit hors des quatre griffures parallèles et se répandit sur sa peau.
Mais les entailles étaient très profondes. Trop profondes. L'elfe tomba à la renverse et ne bougea plus.